
Ô Toi le Grand Chat de Schrödinger qui es aux cieux
Enfermé dans ta grande boîte de l'éternité
Condamné à exister et ne pas exister à jamais
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Ô Toi le Grand Chat de Schrödinger qui es aux cieux
Enfermé dans ta grande boîte de l'éternité
Condamné à exister et ne pas exister à jamais
Quand je fais la toilette de quelqu'un dans son lit, je me sens comme un prêtre égyptien en train d'embaumer un corps.
D'un foyer à l'autre, d'une scène à l'autre, j'assiste au drame humain universel, ce drame qui conte un voyage dont la destination est la mort.
Je ne ressens plus le besoin d'exprimer ma souffrance.
J'ai l'air serein, mais derrière ce visage souriant, c'est un Pandæmonium
C'est l'Apocalypse
C'est l'Armageddon
C'est le Jugement Dernier
C'est le Lac de Feu qui déborde
Que la paix et la miséricorde de Dieu soient sur vous à ma droite
Que la paix et la miséricorde de Dieu soient sur vous à ma gauche
Ainsi que sa bénédiction
Salut à l'est, salut à l'ouest,
Salut à toutes les directions
Salut à tous les plans de l'existence
Dieu avait installé une forteresse au milieu des montagnes, il n'avait placé nulle armée, nul soldat, pour la défendre, il n'avait laissé qu'un fidèle, un seul fidèle désarmé qui priait à l'entrée.
Du matin au soir et du soir au matin le fidèle priait, il s'inclinait et se prosternait sans répit et prononçait ses invocations devant la porte de la forteresse.
Pour y pénétrer on ne pouvait faire autrement que passer devant lui, mais quiconque s'y aventurait était aussitôt réduit en poussière, tant était puissante la prière du fidèle, tant ses inclinations et ses prosternations dégageaient de force, tant était redoutable le pouvoir de ses invocations.
Jusqu'à la fin des temps le fidèle ne cessera de prier.
Jusqu'à ce que le soleil s'éteigne il s'inclinera et se prosternera à l'entrée de la forteresse.
Jusqu'à ce que s'efface le ciel, il joindra ses mains en ardentes invocations.
Et aucune puissance de l'univers ne pourra passer devant lui sans être anéantie.
Je ne pense pas être le seul à qui le travail d'auxiliaire de vie inspire des sentiments religieux. En effet, quand une personne meurt, on ne peut s'empêcher de se demander où elle est maintenant et si elle nous voit, ou si celles qui sont proches de la mort ont déjà des visions de l'au-delà.
Un jour, je me suis posé ce genre de question devant une vieille femme asiatique, elle était allongée dans son lit, complètement immobile, elle avait les yeux fermés. Pour lui faire sa toilette, je la tournais et la retournais, déplaçais ses jambes et ses bras sans qu'elle réagisse, quand soudain, elle a ouvert les yeux, non pas des yeux de moribond, mais des yeux pleins d'éclat, des grands yeux à l'expression terrible, des yeux sévères, des grands yeux noirs tournés vers moi qui me fixaient avec une intense lucidité. Je n'ai alors pu réprimer un frisson.
Puis ses paupières se sont rabaissées et elle est retournée à son état semi-comateux, indifférente à tout ce que je lui faisais, comme si elle abandonnait son corps pour se réfugier au plus profond de son esprit.
Ensuite, j'ai étendu ses bras de chaque côté, elle avait les mains ouvertes, la tête légèrement inclinée, elle évoquait ainsi l'image pieuse d'une sainte s'offrant à Dieu.
Eh oui ! Je touche vraiment à tout (sauf à la musique, à mon grand regret !), je fais même de la calligraphie arabe, voyez ces quelques exemples, j'essairai d'en retrouver d'autres, j'en avais fait pas mal.
Coran, sourate 53 verset 49 :
C'est Lui qui est le Seigneur de Sirius
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Coran, Sourate 16 verset 4 :
Il a créé l'homme d'une goutte de sperme; et voilà que l'homme devient un disputeur déclaré.
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Coran, sourate 102 versets 1-2 :
Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
La course aux richesses vous distrait,
jusqu'à ce que vous visitiez les tombes .
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Enfin çà, c'est le Chapitre 7, versets 11 à 16 du Coran qui raconte l'histoire d'Iblis, si vous êtes quelque peu arabisant, vous remarquerez le nom d'Iblis écrit dans le serpent central. Acrylique et encre de Chine, format raisin (50 × 65 cm)
C'est bête, on ne voit pas très bien l'écriture, je tâcherai de refaire cette photo mieux que çà, Inchallah, bien sûr...
Voici le texte en français :
Nous vous avons créés, puis Nous vous avons donné une forme, ensuite Nous avons dit aux Anges : "Prosternez-vous devant Adam." Ils se prosternèrent, à l'exception d'Iblis qui ne fut point de ceux qui se prosternèrent.
[Allah] dit : "Qu'est-ce qui t'empêche de te prosterner quand Je te l'ai commandé? " Il répondit : "Je suis meilleur que lui : Tu m'as créé de feu, alors que Tu l'as créé d'argile".
[Allah] dit : "Descends d'ici, Tu n'as pas à t'enfler d'orgueil ici. Sors, te voilà parmi les méprisés."
"Accorde-moi un délai, dit (Satan) jusqu'au jour où ils seront ressuscités."
[Allah] dit : "Tu es de ceux à qui délai est accordé."
"Puisque Tu m'as mis en erreur, dit [Satan], je m'assoirai pour eux sur Ton droit chemin,
puis je les assaillirai de devant, de derrière, de leur droite et de leur gauche. Et, pour la plupart, Tu ne les trouveras pas reconnaissants."
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Voici maintenant quelques "œuvres" plus profanes qui ne sont pas liées au Coran mais utilisent les formes harmonieuses de cette écriture arabe que j'aime tant :
El Nour (la lumière)
Papier vitrail, format raisin (50 × 65 cm)
Djounoun (la folie)
Acrylique, format raisin (50 × 65 cm)
C'est tout pour aujourd'hui...