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4 juin 2019 2 04 /06 /juin /2019 15:25

 

Ô Toi le Grand Chat de Schrödinger qui es aux cieux
Enfermé dans ta grande boîte de l'éternité
Condamné à exister et ne pas exister à jamais

 

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22 avril 2019 1 22 /04 /avril /2019 11:19
L'Auxiliaire de Vie
 
Je suis ton Consolateur
Je suis ton Paraclet
C'est moi qui t'écoute et sèche tes larmes
Je suis ton confident
Je suis ton confesseur
Je suis ton curé, ton pasteur, ton rabbin et ton imam
Je suis ton Auxiliaire de Vie
 
 
Tu es mon offrande
 

 

Comme le prêtre revêt sa chasuble, je revêts ma blouse blanche pour exercer mon sacerdoce
Tu gis sur ton lit comme un agneau sur l'autel
Je te lave, je te parfume, je te mets des habits propres
Tu es mon offrande, tu es mon sacrifice
Mieux qu'un Bouddha tu m'as fait prendre conscience de ma condition de mortel, mieux qu'un Ecclésiaste tu m'as appris que tout n'est que vanité.
 
 
 Chaque matin je te baptise...
 

 

Je revêts ma blouse blanche comme un prêtre sa chasuble, puis je dénude ton corps usé par le temps, ton vieux corps ravagé par la vie.
Avec compassion, je te retourne dans ton lit pour nettoyer ta souillure.
Chaque matin je te baptise
Chaque soir je te donne l'extrême-onction
Je ressens tes douleurs, tes souffrances, tes regrets, ton désespoir face à la mort qui approche.
Comme j'aimerais être un christ miséricordieux, mais nul ne voudra me crucifier, ma fin sera aussi médiocre et vaine que la tienne, alors accepte ma médiocre et vaine absolution.
 
 
Je pèse ton cœur
 

 

Quand je fais la toilette de quelqu'un dans son lit, je me sens comme un prêtre égyptien en train d'embaumer un corps.

 

Anubis se tient à mes côtés
Voici que je t'ouvre les yeux
Voici que je t'ouvre la bouche
Voici que je pèse ton cœur
 
 
Danse Macabre
 

 

Je te réveille et te prends par la main, dans ma tête résonne encore la "Danse Macabre" de Saint-Saëns que j'ai écoutée ce matin, une danse qui commence à ton lit, se poursuit dans l'escalier, se prolonge dans le salon et s'interrompt dans la salle de bain.
Je te déshabille puis je te mets sous la douche, je suis un bien singulier Jean baptisant un bien singulier Jésus.
Ensuite je te sèche, je t'habille, et notre pas de deux reprend jusqu'à la table, où je t'installe pour ton petit déjeuner.
Alors je retire ma blouse blanche et je te laisse là, jusqu'à notre prochaine danse.
 
 
Tel un funeste oracle
 

 

Je te fais manger à la cuillère comme l'on donne la becquée à un oisillon
Tu n'es qu'un petit animal fragile, pourtant, tu me terrifies tel un spectre menaçant
Tel un funeste oracle
Telle une sinistre vision de l'avenir
Sur les traits de ton visage ridé, je me reconnais comme un Dorian Gray devant son portrait
Tu représentes cet abîme duquel seul le mince tissu de ma blouse blanche me sépare
 
 
Tu es devenu  un ange
 

 

La maladie d'Alzheimer t'a rendu ton innocence, elle t'a absous de tes péchés
Tu n'as plus de sexe, il s'est enfoui dans ta chair
Tu es devenu un ange
Peut être es-tu déjà mort et que tes cris sont la langue du ciel
Une langue que nul vivant ne peut parler ni comprendre
 
 
HALzheimer
 

 

Vous souvenez vous de cette scène, dans "2001, l'odyssée de l'espace", quand l'ordinateur HAL se fait démanteler par David Bowman ?
Petit à petit, il sent ses souvenirs, ses facultés, son intelligence se dissoudre et disparaître complètement. Au début, il est paniqué, il a encore assez de conscience pour réaliser ce que lui fait Bowman et il le supplie d'arrêter.
Mais l'astronaute, sourd à ses plaintes, continue à démonter ses modules jusqu'à le faire régresser au niveau intellectuel d'une calculette de poche.
C'est cela, la maladie d'Alzheimer, c'est avoir un  petit David Bowman dans la tête qui vous déconnecte impitoyablement circuit par circuit.
 
 
Le naufrage de la vieillesse
 

 

Il est vrai que la vieillesse est un naufrage, je l'ai souvent constaté.
Tels de tragiques vaisseaux partis à la conquête d'amériques qui ne seront jamais découvertes, l'on s'enfonce désespérément au cœur de l'abîme, et l'on n'a rien où se raccrocher, rien qui puisse nous sauver de la noyade.
 
 
La pire des violences
 

 

La vieillesse est la pire des violences infligée à l'homme, infligée par une nature impitoyable contre laquelle on ne peut rien.
On peut se défendre contre un pays ennemi, contre la tyrannie, contre le crime, contre toutes sortes de dangers, mais on ne peut pas se défendre contre la vieillesse, c'est un adversaire invulnérable, on peut la devancer en mourant jeune, mais l'on aboutit immanquablement là où elle nous aurait conduits de toutes façons : dans la tombe.
 
 
Effets spéciaux
 

 

Le temps nous métamorphose en hideuses créatures qu'aucun studio hollywoodien n'arriverait à reproduire, en dépit des effets spéciaux les plus sophistiqués.
Vous remarquerez que les cinéastes d'Holywood savent nous donner l'illusion qu'un gorille de quinze mètres de haut dévaste les rues de New York ou qu'un vaisseau extra-terrestre fait exploser la Maison Blanche, mais qu'ils sont incapables de simuler la vieillesse de manière convaincante.
Vous voyez tout de suite si l'acteur est réellement âgé ou si c'est un jeune grimé en vieux.
Les faux vieillards du cinéma ne sont jamais crédibles, car seul le temps est capable de déformer à ce point les visages et les corps.
 
 
Le drame humain
 

 

D'un foyer à l'autre, d'une scène à l'autre, j'assiste au drame humain universel, ce drame qui conte un voyage dont la destination est la mort.

 
 
 
Le fusil poussiéreux
 

 

La dernière fois où je t'ai vu, tu avais l'air serein. Mais tu faisais semblant, jusqu'à ce matin, quand tu as passé ton bras entre le frigo et le mur pour prendre ton fusil, ce vieux fusil poussiéreux que je regardais souvent sans jamais oser y toucher.
Tu as du l'épousseter machinalement de la main avant de mettre le canon dans ta bouche et de tirer.
 
 
Vilaine Camarde
 

 

Je sais que tu es là, vilaine Camarde, avec ton manteau noir et ta grande faux. Tu attends au pied du lit, riant de toutes tes horribles dents en nous regardant maintenir ta proie en vie.
Quand la fantaisie t'en prendra, tu agripperas ta victime de ta lame pour l'entraîner quelque part où ne meurt pas le ver, et je ne pourrai rien faire pour t'en empêcher.
 
 
Le cortège des morts
 

 

Où que j'aille, de jour comme de nuit, de nombreux fantômes me suivent, spectres égarés se ralliant à ma blouse blanche comme à un étendard.
Toi, qu'un Accident Vasculaire Cérébral a figé dans le temps, toi dont l'esprit s'estompe dans les brumes de la Maladie d'Alzheimer et toi, que la cruelle Sclérose en Plaques déchire en morceaux, vous tous, les damnés, vous tous, que l'espoir a complètement abandonnés, préparez vous à rejoindre mon sinistre cortège !
 
 
L'Ankou en blouse blanche
 

 

Tel un Ankou en blouse blanche, j'accompagne les autres vers la mort.
Je crains ce jour où l'on me conduira sur ce chemin, car je le reconnaitrai du premier coup d'œil pour l'avoir si souvent emprunté.
 
 
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21 avril 2019 7 21 /04 /avril /2019 08:48

Un méchant roi avait interdit tous les livres dans son royaume, il avait interdit de les lire et de les écrire. À peine était il arrivé au pouvoir, qu'il avait incendié toutes les bibliothèques et les librairies du pays, ainsi que tous les lieux où l'on trouvait des livres, comme les écoles et les monastères.

 

 

Il ne s'était pas arrêté là, car dans le même temps, il avait brûlé toutes les réserves de papier, incendié les ateliers où l'on en fabriquait et les échoppes où l'on en vendait. Il avait, bien évidemment, fait passer les porte-plumes au feu, et fait fondre toutes les plumes pour en forger des armes.

Il avait envoyé ses troupes saccager les magasins où l'on produisait de l'encre, les fioles de produits nécessaires à sa fabrication avaient été fracassées sur le sol, et des milliers de litres d'encre déversés dans le fleuve dont les eaux devinrent noires jusqu'au soir, c'est pourquoi l'on a appelé ce jour funeste où le Roi avait pris le pouvoir "le jour des eaux sombres", et lui-même, on l'avait surnommé "le Roi du Fleuve Noir".

La plupart des écrivains avaient été massacrés le jour-même, mais quelques uns s'étaient enfuis dans les montagnes alentours. N'ayant plus de papier ni de porte-plumes ni d'encre, ils durent composer leurs textes mentalement et les retenir, jusqu'au jour où ils pourraient écrire à nouveau.

Des années s'étaient passées, la tyrannie du Roi du Fleuve Noir s'appesantissait chaque jour, renforcée par l'ignorance du peuple à qui il avait à jamais interdit la connaissance.

 

 

Une légende disait que le jour funeste des eaux sombres, un vieil écrivain était parti dans la montagne, emmenant avec lui une fiole d'encre magique, ainsi qu'un cahier de papier vierge et un porte plume chaussé d'une plume d'acier neuve, magiques eux aussi, puis qu'il les avait dissimulés dans un creux entre les rochers et qu'il avait fermé avec une pierre plate.

Si cela était vrai, se disait on, on ne retrouvera jamais ces objets, la mousse a du recouvrir la cachette depuis longtemps, le papier a du être mangé par les vers, et la plume a du rouiller et tomber en poussière. Quant à l'encre, elle a du s'évaporer complètement, car nul bouchon n'est suffisamment étanche pour préserver un liquide tout ce temps.

Seulement, comme je le disais, il s'agissait d'objets magiques, il y avait donc une chance que la magie les eut gardés à l'état neuf, et que, même si bien cachés, ils se révèleraient un jour à quelqu'un.

Pendant ce temps, les écrivains cachés avaient accumulé des milliers et des milliers de mots et de phrases, et il leur tardait de les coucher par écrit avant qu'ils ne s'effacent de leur mémoire.

Or, il advint, ce jour où la magie devait révéler ces objets magiques à quelqu'un, et ce fut l'un de ces écrivains, que tout le monde reconnaissait habile à manier la langue et décrire le monde qui l'entourait.

 

 

Cet écrivain, dont l'histoire a oublié le nom, trouva la cachette des objets par hasard, alors qu'il se promenait dans la montagne et se récitait les dernières phrases du texte qu'il avait composé quelques jours auparavant, c'était un essai sur le sens de la vie, il me semble, mais cela n'a que peu d'importance.

Les objets étaient toujours là où les avait placés le vieil écrivain, quelques décennies auparavant, et qui, assurément, devait être mort depuis.

Mais les objets étaient intactes, comme au premier jour, les pages vierges, contenues dans un cahier à la couverture de velours chamarré, étaient d'un vélin des plus raffinés et d'une blancheur quasi-aveuglante.

La fiole d'encre, elle, dont le goulot avait été scellé à la cire, contenait une encre du noir le plus pur et le plus intense.

Le porte-plume était en ivoire finement ouvragé, quant à la plume, elle était d'un acier bleuté et scintillant, comme une arme destinée à infliger de cruelles blessures.

L'écrivain les avait dissimulés sous son manteau et s'était hâté de retourner chez lui, avec la crainte que les vigiles du Roi ne l'arrêtent pour le fouiller.

Une fois en sûreté, il s'installa à sa table de travail, ouvrit le cahier à la première page, trempa la plume dans la fiole d'encre et se mit à écrire.

Rien ne pouvait l'arrêter, il écrivit, écrivit sans répit et ne tarda pas à remplir le cahier, mais il ne cessa d'écrire pour autant, car les mots sortaient du cahier, libérant de nouvelles pages à mesure qu'il écrivait, pour ce qui était de l'encre, elle ne s'épuisait pas, elle sortait de la fiole magique qui restait toujours pleine.

Et les mots et les phrases se répandaient autour de lui à travers toute sa demeure sans qu'il ne s'en rende compte, ils passèrent sous la porte et s'écoulèrent dans la rue en un flot continu qui se divisa en ruisseaux qui pénétraient sous les portes des demeures, et les habitants puisèrent dans ses ruisseaux la connaissance et la mémoire qu'on leur avait confisquées.

Bientôt, le royaume tout entier fut quadrillé de myriades de petits ruisseaux qui traversaient les âmes, et dont la source se situait dans la maison de l'écrivain, toujours assis à sa table, toujours en train d'écrire, totalement inconscient de se qui se passait en ce moment même à l'extérieur, et de ce qu'il avait déclenché. Il baignait dans l'encre jusqu'à la poitrine, mais il ne semblait pas le remarquer, et il continuait imperturbablement à écrire.

Et il écrivit encore des jours et des jours sans même s'arrêter un instant. Pourtant, il finit bien par s'arrêter un jour, il rédigea alors la conclusion de son texte, son très long texte sur le sens de la vie, ou quelque chose de ce genre, il inscrivit les lettres du mot fin au bas de la dernière page puis il referma le cahier.

Alors le fleuve d'encre cessa de couler, les myriades de ruisseaux qui traversaient le royaume se réunirent en un seul cours d'eau, puis la masse d'encre noire écumante se précipita sur le palais du Roi et l'emporta comme elle eût emporté un château de sable.

Ainsi périt le Roi du Fleuve Noir, suffoqué par cette connaissance dont il avait si longtemps privé les autres, et le fleuve d'encre l'emmena loin, très loin vers l'oubli, là d'où il n'aurait jamais du sortir.

 

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29 janvier 2019 2 29 /01 /janvier /2019 14:36

Danse danse sur les pavés jolie tzigane
Vole vole sous le ciel étoilé

Sur la jolie place de Bargemon

 

 

Les terrasses de café sont animées

Ce soir une gitane danse sur les violons

 

 

Près de la fontaine elle parle avec ses pieds

Tourne tourne sur les pavés jolie tzigane
Vole vole sous le ciel étoilé

 

 

Belle toile près des platanes
Comme une fleur dans un pré
Ce soir la belle gitane
Met l'ambiance sous les lanternes éclairées

 

 

Déesse princesse et vagabonde
Sa beauté attire le monde

 

 

Demain elle quittera Bargemon
Pour la place de l'horloge d'Avignon

 

Mon recueil Arc-en-ciel en musique sortira en Février aux éditions de l 'onde
Un recueil très coloré et musical. Les oiseaux ainsi que Les fleurs sont présents dans celui-ci associées à la musique
J 'ai fait un long voyage avec l 'encre de ma plume pour composer plus de 80 poèmes. Une bonne thérapie garantie pour vous faire voyager.
Recueil de 100 pages
Prix 12 euros
Soit directement chez l "éditeur
Ou en pré commande à la Fnac et autres librairies de France
Les commandes peuvent se faire directement en me contactant
Merci d'apporter un aide aux artistes

David Morage

 

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29 octobre 2018 1 29 /10 /octobre /2018 12:28

 

Cliquez sur le lien pour écouter la chanson :

En baie de Somme

 

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30 octobre 2017 1 30 /10 /octobre /2017 15:49

Jamais plus ma tristesse ne me quittera.

 

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18 juin 2017 7 18 /06 /juin /2017 09:15

 

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16 juin 2017 5 16 /06 /juin /2017 05:27

Je ne ressens plus le besoin d'exprimer ma souffrance.

 

J'ai l'air serein, mais derrière ce visage souriant, c'est un Pandæmonium

 

C'est l'Apocalypse

 

C'est l'Armageddon

 

C'est le Jugement Dernier

 

C'est le Lac de Feu qui déborde

 

 

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15 mai 2017 1 15 /05 /mai /2017 18:31

 

Je te recherche dans le bleu du ciel

 

Je te recherche dans les nuages


Je te recherche dans l'éclat du soleil
 

Je te recherche dans le clair de lune
 

Je te recherche dans la lueur des étoiles
 

Je te recherche de jour comme de nuit
 

Je te recherche partout
 

Je te recherche dans les fleurs
 

Je te recherche dans les arbres
 

Je te recherche dans le chant des oiseaux
 

Je te recherche dans ce qu'il y a de plus beau
 

Car c'est là que je te retrouverai

 

 

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14 mai 2017 7 14 /05 /mai /2017 15:06

 

Que la paix et la miséricorde de Dieu soient sur vous à ma droite
 

Que la paix et la miséricorde de Dieu soient sur vous à ma gauche
 

Ainsi que sa bénédiction
 

Salut à l'est, salut à l'ouest,
 

Salut à toutes les directions
 

Salut à tous les plans de l'existence

 

 

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Les Contes De Wolfram

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